Présentation de l’ouvrage
Les Illuminations est le titre d’un recueil de poèmes en prose ou en vers libres composés par Arthur Rimbaud entre 1872 et 1875, et publié partiellement en 1886 puis, dans son intégralité, à titre posthume, en 1895. Ce texte demeura entre les mains de Charles de Sivry avant d’être publié. Le titre Les Illuminations évoque un rapprochement significatif et ambitieux, de la part de Rimbaud, avec d’autres fameux recueils antérieurs, représentatifs de la modernité poétique du XIXe siècle et du romantisme : les Méditations poétiques (1820) d’Alphonse de Lamartine et Les Contemplation (1856) de Victor Hugo.
Une saison en enfer est un recueil de poèmes en prose d’Arthur Rimbaud, publié à compte d’auteur en octobre 1873 à l’Alliance typographique (M.-J. Poot et compagnie), imprimeur-éditeur à Bruxelles (Belgique). Si la section intitulée l’Alchimie du verbe est conçue dès novembre 1870, les autres poèmes ont été rédigés d’avril à août 1873, après une période de crise dans la vie du poète — l’accident de Bruxelles avec Verlaine et le retour à Roche dans la ferme familiale — à partir d’une ébauche commencée quelques mois auparavant, et que le poète nommait dans sa correspondance avec Ernest Delahaye un « Livre païen » ou « Livre nègre ». Le poème est une profession de foi, marquée par la quête du salut, les déceptions sentimentales et artistiques, et un réquisitoire contre la civilisation occidentale. « Prodigieuse autobiographie psychologique, écrite dans cette prose de diamant qui est la propriété exclusive de son auteur », selon les termes de Paul Verlaine, qui reçut son exemplaire dédicacé. Une Saison en enfer est la seule œuvre dont Rimbaud ait entrepris la publication, certes à compte d’auteur, mais sous la forme d’un recueil dont il a décidé l’ordre. Seuls sept exemplaires d’auteur sont distribués par Rimbaud à ses amis dont Verlaine. « Tout ce qui était à la maison fut détruit par lui-même […] au sujet de la Saison en Enfer : quelques jours après avoir reçu avis de l’éditeur, il se fit remettre ce qu’il croyait être la totalité des exemplaires et brûla le tout en ma présence », rapporte en 1892 sa sœur Isabelle. Cependant, un stock de quelque cinq cents exemplaires de l’ouvrage est retrouvé, en 1901, à Bruxelles par un certain Léon Losseau. Des exemplaires en sont conservés à la Maison Losseau de Mons. La plaquette fait 58 pages et les pages de texte sont foliotées de un à cinquante-trois.